Propositions – Médecins généralistes

Problématique

Nous vivons dans une société en changement constant. Les soins de santé doivent également s’adapter aux nouvelles réalités. Une enquête menée en réponse au Vision Paper 2030 de Domus Medica indique que 70% des médecins généralistes estiment qu’ils ne sont pas suffisamment préparés pour l’avenir. En outre, la pression sur les médecins généralistes augmente en raison d’une diminution du nombre de médecins généralistes et d’une demande croissante de soins en raison du vieillissement de la population et d’une augmentation du nombre de personnes.

Dans ce contexte, comment le médecin généraliste peut-il rester le médecin qui, en plus des soins aigus, chroniques et palliatifs, travaille également sur la prévention et la santé publique ? Comment s’assurer que le médecin généraliste ne souffre pas des inconvénients administratifs et puisse en même temps maintenir l’équilibre avec sa vie privée ?

Principales propositions d’AADM :

• Chaque Belge a un médecin traitant dans un cabinet de médecin généraliste comme ticket d’accès au système de soins de santé.
• Le médecin généraliste est le gardien du système de santé et assure ainsi des références ciblées dans un paysage de soins complexe.
• Il y a une gamme claire de soins dans chaque cabinet de généraliste. Les associations professionnelles scientifiques établissent (avec les universités) un ensemble de tâches de base que le cabinet de chaque médecin généraliste doit être en mesure d’offrir.
• Une vaste campagne publique informe les citoyens sur la bonne utilisation de la médecine générale et des services de garde. Le gouvernement, les institutions d’assurance et les organisations de patients jouent un rôle actif en informant les citoyens sur les tâches essentielles d’un médecin généraliste et en veillant à ce que les patients assument la responsabilité de leur propre santé.
• Chaque médecin généraliste (quel que soit le type de cabinet) peut au moins faire appel à un soutien administratif et infirmier. Nous sommes en train d’élaborer un cadre financier à cet effet.
• Les protocoles de soins permettent la délégation de tâches. Les associations professionnelles scientifiques élaborent ces protocoles uniformes (flexibles).
• Nous investissons dans une carrière plus flexible pour le médecin généraliste. Nous offrons la possibilité et le financement afin que les médecins généralistes puissent également assumer d’autres tâches ou spécialisations au cours de leur carrière au sein de leur cabinet ou au niveau régional. Quelques exemples :
  • plus de surspécialisation au sein du cabinet (par exemple, médecine des voyages, échographie, POCT, etc.)
  • coacher de jeunes collègues en début de carrière
  • médecins de référence pour les soins palliatifs, soins de la démence, …
  • tâches administratives dans le cercle des médecins généralistes, ELZ ou réseau hospitalier
• Les inconvénients administratifs sont résolus en accélérant la mise en œuvre du projet KAFKA. Les priorités sont la suppression des certificats généraux et en tout genre, la réforme du chapitre 4, un certificat uniforme d’incapacité de travail (multi-certificat), la suppression du certificat de maladie pour une courte période (jusqu’à 3 jours) et la simplification du système d’assistance médicale d’urgence (DMH).

Problématique

Pendant des décennies, il y a eu une inégalité de revenus entre les différentes disciplines médicales. Les spécialités comprenant beaucoup de performance technique gagnent beaucoup plus que les autres spécialités.

Une enquête récente de l’AADM, à laquelle environ 300 médecins ont participé, a également démontré que plus de 60% des médecins trouvent ces différences de revenu inacceptables. Pendant de nombreuses années, nous avons parlé du recalibrage de la nomenclature. Avec la réforme de la nomenclature, il faut enfin y remédier.

Principales propositions d’AADM :

• Chaque médecin mérite un revenu juste et égal. Cela ne veut pas dire que tout le monde devrait avoir le même revenu. Un certain nombre de critères objectifs (par exemple, le nombre d’heures travaillées, la responsabilité, le service de garde, la charge de travail émotionnelle/physique) déterminent le revenu standard ou le revenu horaire standard. Un examen international avec les revenus des médecins d’autres pays et une comparaison avec les revenus d’autres fournisseurs de soins de santé constituent la base du revenu standard ou du revenu horaire standard.
• L’AADM continue de travailler avec toutes les parties prenantes sur la réforme de la nomenclature et la réforme des hôpitaux.
• Pour les services de garde, les médecins généralistes reçoivent un tarif horaire équitable qui est adapté au travail de nuit et de fin de semaine.
• Nous récompensons également les activités non liées à la performance (consultation, administration, consultation téléphonique, etc.) d’un médecin généraliste de manière équitable.

Problématique

Les problèmes sociétaux et psychologiques, ainsi que l’augmentation des maladies chroniques chez les patients, entraînent aujourd’hui des besoins de soins de plus en plus complexes. Ceux-ci nécessitent un nouveau modèle organisationnel mieux adapté dans la pratique. La question est donc de savoir à quoi peut ressembler la pratique générale du futur, intégrée dans un vaste réseau d’acteurs multidisciplinaires de tous les aspects de la santé (et au-delà).

Principales propositions d’AADM :

• Une compensation sera prévue pour l’organisation du cabinet. En conséquence, les médecins généralistes peuvent libérer du temps et l’investir dans l’organisation du cabinet, ou déléguer cette organisation à d’autres employés.
• Toute forme de cabinet est soutenu. L’association professionnelle scientifique fournit des scénarios pour l’organisation des cabinets des médecins généralistes. Elle fournit également une formation suffisante sur des sujets non médicaux, tels que la politique du personnel et la gestion financière d’un cabinet. Enfin, l’association professionnelle scientifique soutient les cabinets de médecins généralistes qui assument un rôle d’employeur et les obligations qui en découlent.

Problématique

Le système d’éducation et d’accréditation, qui existe sous sa forme actuelle depuis 1993, ne met pas suffisamment l’accent sur la promotion de la qualité professionnelle. Les systèmes modernes d’accréditation font référence à l’impact sur la qualité des soins et ont un impact plus directement mesurable sur la santé publique. Il vaut donc la peine d’y consacrer davantage d’efforts. (Stevenson & Moore, 2018).

Le système dans lequel les médecins collectent des points de crédit (PC) dans un dossier d’accréditation en ligne basé sur l’éducation n’indique pas si cela affecte efficacement la qualité des soins. En outre, la qualité de la formation suivie est peu ou pas garantie et la charge administrative pour le comité d’accréditation est considérable. Environ la moitié des médecins interrogés dans le cadre de la récente enquête de l’AADM estiment qu’il est important de fournir des soins de qualité grâce au perfectionnement continu et à l’apprentissage tout au long de la vie.

Principales propositions d’AADM :

• Tout médecin généraliste est tenu de suivre une formation complémentaire.
• Chaque médecin reçoit un crédit de formation pour sa formation continue. Le budget de formation ne peut être utilisé que pour suivre des formations organisées par des organisations accréditées.
• L’association professionnelle scientifique assure la mise en place d’un nouveau système d’accréditation. Les systèmes d’accréditation se concentrent sur le propre programme d’apprentissage du médecin. L’interception, l’examen par les pairs et le partage des bonnes pratiques sont également des éléments importants de ce système.
• Nous devons viser une offre créative, innovante et complète, dans laquelle des formations classiques peuvent exister en plus de méthodes d’apprentissage innovantes.
• En plus de diverses méthodes d’apprentissage, les médecins reçoivent également une formation complémentaire sur des sujets non médicaux (par exemple, RH, politique financière, formation informatique, enregistrement des dossiers médicaux, etc.).

Problématique

L’informatique joue un rôle important dans la médecine et son importance ne fera que croître dans les années à venir. À l’heure actuelle, de nouvelles applications numériques sont développées sans consulter les différents utilisateurs et sans prêter attention au flux logique de l’information dans la pratique. C’est souvent une source de frustration pour les médecins.

Principales propositions d’AADM :

• Le Dossier médical électronique (DME) devient un DME intelligent qui accompagne le médecin généraliste dans ses actions médicales sur la base de l’intelligence artificielle.
• Nous fournissons une formation suffisante à l’utilisation efficace du DME.
• Innovations (par ex. BIHR (Belgian Integrated Health Record), wearables, …) accompagnent concrètement le médecin généraliste dans sa pratique.
• Chaque logiciel est clair, épuré, fiable et améliore la communication entre les médecins au sujet des patients.
• De nouveaux développements se produisent grâce à des consultations structurelles entre les autorités, les associations professionnelles scientifiques et les développeurs de logiciels.